Saviez-vous que quelqu’un en crolles pouvait faire de son nez en roulant sur des tablettes de chocolat?
« Eh bien, OUI! C’est possible… », vous expliqueraient les élèves des groupes de 5ème ABCD et la classe de 3ème D de monsieur SLEMPKES, qui participent allègrement à la semaine de la francophonie, en ce mois de mars!
Les plus jeunes d’entre eux découvrent la variété et la richesse de notre langue française, parlée par plusieurs centaines de millions d’êtres humains répartis dans des territoires francophones sur tous les continents. Aussi leurs dernières leçons de vocabulaire étaient-elles… quelque peu exotiques. « Faire de son nez » signifie « être très fier », « se penser plus important que les autres », chez nos amis belges francophones. Et « rouler sur des tablettes de chocolat » évoque le fait de rouler sur des routes en très mauvais état (pleine de trous et de bosses, un peu comme le font les carrés de chocolats séparés par un creux, dans leur emballage d’aluminium): cette expression est utilisée dans certains pays noirs-africains francophones. Quant aux « crolles », on les demande aux coiffeurs, lorsqu’on habite dans le nord de notre pays ou toute la Wallonie: ce sont des bouclettes! Alors oui -et la Cité de la Francophonie axonaise de Villers-Cotterêts ne dirait pas le contraire-, on peut rouler en crolles en faisant de son nez sur des tablettes de chocolat…

Quant aux élèves de 3èD(éfense), pour l’occasion, ils abordent la francophonie en étudiant différents écrivains poètes francophones, qui sont des modèles de dépassement de soi. Depuis le Malgache Jean-Joseph RABEARIVELO, qui, totalement séduit par la culture française, a appris le Français tout seul; ou bien la Roumaine Anna de NOAILLES, polyglotte qui s’exprimait aussi bien en Roumain qu’en Anglais, Allemand, Grec, Français, mais a choisi notre langue pour ses poèmes; ou encore le Haïtien Emile ROUMER, défendant ses idées anticolonialistes grâce à ses sonnets en langue française (alors qu’il aurait pu privilégier le créole de son pays); en passant par le Sénégalais Léopold Sedar SENGHOR connu pour son dévouement philanthrope largement exprimé grâce à la langue française: les élèves de 3ème D peuvent s’enorgueillir d’avoir un petit condensé de littérature lyrique et engagée francophone dans leur classeur!
La francophonie, ça ouvre vraiment les esprits!
Joël SLEMPKES, mars 2025